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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 15:40

Comme un soleil fané, comme un ciel sans étoiles,

Comme une mer sans flux, une terre asséchée,

Un verger sans ses fruits, une maison sans âme,

Je suis lasse et sans joie, je ne sais plus chanter.

Je vais les yeux fermés sur le chemin tracé,

Chaque pas un effort, chaque effort un silence,

Ce silence oppressant devient assourdissant

Jusqu’à fragiliser la femme que je suis

Et la faire pleurer quand tout le monde rit.

Je suis lasse ce soir, mais sans savoir pourquoi.

Je voudrais m’endormir au creux du vaste lit

Où ton corps a gravé l’écho de nos soupirs

Exhalés mille fois, disparus aujourd’hui

Dans un ailleurs lointain mais que nul ne connaît,

Un ailleurs incertain, inexistant peut-être ?

Nul ne peut le savoir, nul ne peut l’affirmer,

Alors je n’attends rien, je respire au passé.

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 20:50

 

Il éclot d’un regard, d’un mot, d’une caresse.

Il éclate soudain lorsqu’on ne l’attend p as

Vous comble de plaisir et une douce ivresse,

Vous transporte soudain, vous n’y résistez pas.

C’est l’Amour croyez-vous, celui dont chacun rêve,

Ce malicieux archer a visé en plein cœur

Pour se saisir de vous en exaltant sans trêve

Vos désirs, vos envies, sans regret ni pudeur.

Et bien sûr vous croyez vous rapprocher du ciel !

Tout redevient plus beau jusques aux soleils gris,

La laideur disparaît, la vie prend goût de miel,

Vos sens en frémissant s’abandonnent et s’oublient.

Hélas combien de fois la passion dévorée

Laisse place à l’ennui, au doute et aux regrets

Les yeux se portent ailleurs, un visage nouveau

Ou un corps dévoilé vous fait trouver moins beau

Cet objet adoré que vous trouviez parfait,

Pris pour l’éternité mais trop vite effeuillé !

Et de ces doux moments tout parfumés de roses

Vous faites un feu de bois, passez à autre chose.

Votre émerveillement vous a conduit ailleurs,

Celui qui reste seul laisse fondre ses pleurs.

Nul pour le consoler, adoucir son chagrin.

Transis dans son lit froid jusqu’au petit matin,

Un lit trop grand pour lui et dans les draps froissés

Il retisse sans fin ses émois dévastés..

Tandis que vous volez vers un nouvel amant,

Eperdue de passion pour croquez chaque instant.

 

Jos

 

 

 

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 20:44

 

Il écrivait mon nom partout.

Sur le parvis des cathédrales,

Le long des trottoirs, dans la rue,

Le gravait aux troncs des vieux arbres,

Sur les bancs des jardins publics !

Déplaçant même les étoiles,

Si bien que jusqu’au firmament

Il brillait en lettres de feu !

 

Mon nom…

 

Deux consonnes et une voyelle,

Une syllabe seulement,

Très court, banal,

Un nom sans vraiment d’importance,

Cependant cent fois éclaté !

Inlassablement il gravait.

 

Un beau soir je l’ai rencontré,

Plutôt bien fait de sa personne,

Silencieux il me regardait.

Moi à demi hypnotisée,

Comme enchantée, je souriais.

Il fit alors un geste étrange,

Sur mon front du bout de l’index

Il écrivit, je devinais,

Ce nom que partout il gravait !

 

Plus tard lorsque je découvris

Qu’il était privé de parole

Et qu’il n’avait jamais appris

A lire ou même à s’exprimer,

Je fus saisie d’une folie

Qui me transporta toute entière.

 

Cet inconnu qui tant m’aimait

Devint celui que je choisis

Pour cheminer toute une vie.

Une vie faites de silence,

De paix et de sérénité,

                                    Et de regards émerveillés,

De gestes tendres, de gaité,

D’ineffable complicité,

Et d’amour pour l’éternité !

Jos

 

 

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 01:05

Il avait prévu de nous emmener au cirque, mes frères et ma petite sœur étaient fous de joie, ils adoraient ce genre de spectacle dont j’avais horreur. Tout me déplaisait dans ces représentations d’ordinaire appréciées par les enfants mais encore plus souvent par leurs parents. D’autre part je soupçonnais mon père, plutôt radin de façon générale, de se faire plaisir avant toute chose. Il ne pouvait décemment y aller seul, du coup il cassait sa tirelire pour y trimballer toute sa marmaille.

Je n’osais pas lui dire qu’il pouvait faire l’économie de mon billet d’entrée. Aujourd’hui je pense qu’il aurait peut-être préféré de n’avoir à payer que quatre places au lieu de cinq. 

Au cirque tout m’horripilait à commencer par l’odeur qui me sautait aux narines dès que j’entrais sous le chapiteau. Il y régnait un mélange puant, fétide, animal, un pot pourri de transpiration, d’urine, de crottin, d’aigreur, de relents infects et écœurants qui me dégoûtaient jusqu’à la nausée.

Et puis c’était inévitablement à chaque fois la même chose ! Les chevaux aveuglés d’œillères n’en finissaient pas de tourner, toujours dans le même sens, tandis qu’une écuyère à moitié nue faisait quelques vagues acrobaties sur les flancs des pauvres animaux obligés de subir ces singeries, de gré ou de force.

Ensuite apparaissaient les clowns, deux en général, un triste et l’autre absolument ahurissant de laideur , ils se lançaient des invectives auxquelles je ne comprenais rien s’esclaffant bêtement en se pliant en quatre, je trouvais ça pénible et l’hilarité générale fusant des gradins me surprenait énormément!

J’aimais assez les acrobates et les trapézistes. En général ils étaient plutôt beaux, les hommes bien bâtis, les femmes très moulées dans leur juste au corps scintillant. Ils avaient un talent évident même si parfois ils faisaient mine de perdre l’équilibre pour effrayer (ou ravir) les spectateurs. J’en connais qui auraient été excités, peut-être même enchantés, d’en voir un ou une se casser la gueule !

J’avais grand pitié des éléphants, ces fantastiques animaux si forts, si majestueux, mais qu’un abruti très imbus de sa personne obligeait à s’assoir sur de minuscules tabourets dans une sorte de garde à vous, trompe dressée, les humiliant d’une certaine façon, eux qui d’un seul coup de patte aussi léger fut-il auraient pu les écrabouiller comme des crêpes. Je trouvais ce personnage odieux ! Je le méprisais !

Pourtant celui que je détestais au-delà de tout était sans nul doute le dompteur de fauves ! Ah celui là j’aurais trouvé génial qu’il se fasse grignoter par un lion, un tigre ou une panthère ! Je le vomissais !

Lorsqu’il surgissait dans sa tenue minable d’un goût plus que douteux, fier comme Artaban, faisant claquer orgueilleusement son fouet, j’éprouvais une sorte de haut le cœur et ça ne me faisait ni chaud ni froid d’imaginer qu’il puisse lui arriver malheur. C’est d’ailleurs ce qui a bien failli se passer une fois.

Ce soir là grand vent de panique au cirque ! Un tigre royal, blanc qui plus est, a pris la mouche (si l’on peut dire) quand dans un splendide élan, gueule ouverte, crocs menaçants, toutes griffes dehors et rugissements à l’appui il s’est jeté violemment sur le dompteur. Il y a eu alors un énorme branle-bas de combat sous le chapiteau, des cris de terreur jaillissaient de toutes parts suivis d’une bousculade hystérique ! Quatre ou cinq types armés de fouets et de bâtons sont entrés dans la cage pour maîtriser l’animal qui découvrait en rugissant son impressionnante mâchoire et comme une porte latérale était restée entrouverte les autres fauves ont tenté de prendre la poudre d’escampette, ça cavalait follement dans tous les sens, les spectateurs poussaient des hurlements d’effroi en se bousculant vers la sortie. Dans la confusion l’ouvreuse avait laissé choir sa corbeille de gourmandises « Bonbons, Chocolats, Esquimaux glacés » tout juste à côté de moi, un Extraordinaire coup de bol !

Je n’ai pas suivi ma sacro-sainte famille, prenant mon courage à deux mains et la corbeille garnie sur mes genoux j’ai attaqué illico, absolument sans vergogne, les Esquimaux blancs, mes préférés, et en toute quiétude j’en ai englouti six ou sept, plus peut-être, je ne me suis pas donné la peine de les comptabiliser !

Tout à sa frayeur mon père ne s’était même pas aperçu qu’un de ses rejetons manquait à l’appel ! Quelle bénédiction !

Le lendemain à la radio, dans la presse, dans les boutiques, sur le marché, il n’était question que de ce dramatique évènement ! Tu parles d’une rigolade !

Mis à part les esquimaux personne n’avait été bouffé. Finalement, pas de quoi fouetter un chat ni même un tigre aussi royal et aussi blanc soit-il !

Moi en catimini je me gondolais et trouvais que ce soi-disant drame avait le goût le plus exquis du monde !!!

Jos

 

 

 

 

 

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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 11:39

Photo d’un petit chien derrière une clôture où est suspendu un écriteau «Attention Chien Méchant »

Il s’agit de la couverture d’un livre intitulé « Un Pedigree »

 

Mais regardez-moi, s’il vous plaît ! Dites-moi si je vous fais peur !

Mes maîtres sont devenus fous, je crois ! Ils s’imaginent qu’en me voyant derrière ce panneau les voleurs potentiels vont s’enfuir à toutes jambes ! De plus chaque fois que je croise le regard de quelqu’un je remue la queue pour lui dire bonjour !

Oh je suis contrarié, vexé même pour ne pas dire humilié, car je crois bien être le chien le plus gentil qui soit et voilà qu’ils ont décidé de me faire passer pour un dogue, l’un de ces molosses féroces, agressifs et sauvages !

Non, mille fois non, je ne rentrerai pas dans ce ridicule stratagème. Je vais commencer par bouffer ce foutu écriteau, ensuite je me glisserai sous la barrière et si par chance des voleurs se profilent à l’horizon je les conduirai directement jusqu’à la planque de la clé.

Ainsi ils pourront se servir tranquillement sans la moindre effraction ! Et moi je serai réhabilité.

Qu’est-ce que c’est ce cirque ? Quand on a la chance inespérée d’avoir un chien gentil comme moi, on le respecte !

Non mais… Je t’en foutrai de leur soi-disant « Pedigree » !!!

Jos 

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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 15:20

Il dit oui, il dit non et peu importe le mot, il a seulement besoin de parler, il doit rompre le silence, abréger sa solitude, les yeux vaguement perdus dans un ailleurs que lui seul connaît, il rêve jusqu'au délire. Demain pense-t-il, demain sera un jour nouveau, un autre enjeu, un autre départ, alors autour de ces idées il tourne jusqu'à la nausée, la folie.

Elle est venue ce matin. Elle avait une robe fleurie, des fleurs partout jusque dans les cheveux. Trop, bien sûr, il y en avait beaucoup trop mais elle était faite ainsi, sans retenue, sans mesure. Et pourquoi l'avait-elle regardé d'un air aussi apitoyé, pourquoi avait-elle aux coins des lèvres ce petit sourire sarcastique qu'il ne connaissait que trop bien! C'était insupportable. Soudain il avait eu l'irrésistible envie de la saisir à la gorge et de serrer son coup gracile.

Les yeux fermés il accomplissait ce geste qui mettrait un terme définitif à ses souffrances. C'est à ce moment qu'il l'entendit rire aux éclats. C'était un son d'une incroyable insolence, il claquait comme une insulte. Il explosa!

- Mais ferme ta gueule éructa-t-il, ferme ta gueule putain!

-Non mais ca ne va pas! Dit-elle.

- Mais si, très bien même. Je viens de réaliser à quel point je te hais, tu m'écœures.

- Pff toujours la même chanson! Tu devrais changer de répertoire mon pauvre vieux!

Ce n'était pas le mot "Vieux" qui l'agressait mais plutôt ce "Pauvre"... qui permettait de penser à plein de choses: pauvre mec, pauvre abruti, pauvre minable, pauvre con et bien plus encore!

- Le "Pauvre vieux" t'emmerde, c'est tout.

Elle parut interloquée et c'était normal car jamais au grand jamais il ne lui avait parlé de la sorte.

-T'es vraiment trop con! hurla-t-elle en se dirigeant vers la porte.

C'était le mot de trop, celui qu'elle n'aurait jamais dû prononcer. Ce fut aussi son dernier mot.

Elle gisait inerte sur le tapis jaunâtre, minable et râpé. Lui, bras ballants, la regardait avec surprise.

- Mais non de Dieu qu'est ce qu'elle fout là sur ma moquette?

Il se sentait complètement enfumé, ailleurs. Tellement absent qu'il avait l'impression de ne plus exister. D'ailleurs existait-il? Il prit son paquet de cigarettes et en alluma une. Il en tira une bouffée avec délectation. Ce dont il était absolument certain c'est qu'elle n'aurait plus jamais l'occasion de le faire chier et ça, ça n'avait pas de prix! Alors il décrocha tranquillement son téléphone.

- Allo le commissariat? Demanda t-il - Voulez-vous venir au 22 rue des Amoureux à Maubeuge, je viens de dézinguer ma gonzesse.

Sur ces mots il prit son imperméable, mit son chapeau crado comme ce n'était pas possible, jeta un dernier coup d'œil sur le corps immobile et sans se hâter sortit en sifflotant.

Lorsque les flics arrivèrent au 22, rue des Amoureux, pas plus de dix minutes après avoir été alertés, la porte de la maison était ouverte. Flingue au poing ils se précipitèrent à l'intérieur et eurent beau chercher "le cadavre" ils ne trouvèrent rien. Absolument rien de suspect dans ce logement triste et minable dont le tapis jaunâtre et mité n'était pratiquement que le seul décor.

- Encore une de ces connards qui s'est foutu de notre gueule! Encore un coup pour rien! Dit celui qui était le plus gradé.

- Oui chef comme d'hab! Répondit le subalterne d'une voix déprimée.

Car il adorait les scènes de crime, il aimait son métier par dessus tout, la vue du sang le rendait dingue, ce coup fourré le décevait terriblement. Plus c'était trash plus il s'éclatait. Il se voyait déjà rentrer chez lui après le service et raconter ses derniers exploits à sa mémère émerveillée.

- Un héros, disait-elle, mon homme est un héros!

Alors pour se faire mousser il en remettait une couche! Des cadavres il en inventait à tout berzingue et sa meuf l'écoutait religieusement les yeux luisants, la bouche ouverte peinte au minium, avec sa tronche enfarinée de poudre de riz.

La pauvre avait pas mal roulé et ça se voyait! Mais bon celle ci ou une autre il s'en contentait, et puis elle faisait bien le cassoulet son plat préféré. Il faut dire que le gars était de Carcassonne, ceci explique cela!

Enfin arrivée chez elle Margarita s'envoya deux grands verres de Vodka et totalement H.S s'affala sur son canapé les bras en croix et les jambes en X!

Il était 19h30 lorsque la relève se présenta au commissariat. Le subalterne avait gribouillé RAS sous la date, le brigadier avait mentionné "lu et approuvé" la journée était bouclée et chacun allait tranquillement rentrer chez soi, après une journée somme toute comme les autres mis à part cette désagréable fausse alerte.

La première chose qu'il vit en entrant dans le salon fut le cul de sa femme en cinémascope! Elle s'étalait sur le canapé la bouche ouverte, la jupe retroussée jusqu'au trognon, complètement dans les vapes! D'un coup d'œil sur la table basse il jaugea la bouteille de Vodka qui en avait pris un sacré coup depuis la veille. Elle, sa femme, dégageait une sacrée odeur d'alcool, son flair de fin limier lui souffla qu'elle était complètement bourrée! Ce n'était pas la première fois qu'elle prenait une biture et même bien souvent il l'accompagnait, après quoi ils baisaient comme des phoques jusqu'à ce que sommeil s'en suive!

Il se servit un verre, alla prendre une douche. Quand il revint elle avait émergé et l'attendait en souriant. Elle avait l'air fatiguée, mais en y regardant de près finalement pas plus que d'habitude. Ses valises sous les yeux étaient toujours là, ses cheveux ternes et plats aussi, par contre nulle odeur agréable n'émanait de la cuisine, il se demanda ce qu'elle avait foutu. C'était sûr il n'y aurait pas de cassoulet ce soir. Il se sentit un peu frustré car cet homme plutôt grassouillet jouissait d'un appétit d'enfer.

- Alors, lui demanda-t-elle, quelles nouvelles aujourd'hui?

D'un air modeste il répondit

- J'ai enquêté sur un assassinat. C'était terrible, du sang partout, de la viande collée aux murs, je te passe les détails mais crois-moi, j'ai pris du galon!

- Vraiment? Raconte-moi vite mon chéri, tu sais que j'adore ça!

Et voila notre subalterne qui s'éclate, se lâche, décrit les scènes les plus sordides, il faut dire que bien que très con il ne manquait pas d'une certaine forme d'imagination. Elle n'en perdait pas une miette, elle en grimperait même aux rideaux s'il y en avait!

Lorsqu'il eut terminé son récit grandguignolesque, il se dit qu'il était temps de passer à table.

- Margarita chérie, qu'as-tu fait de bon pour la bouffe?

A aucun moment il ne remarqua les traces rouges sur le cou de sa nana. Ce flic n'était pas très observateur. Elle ne répondit pas tout de suite à sa question, dubitative elle lui demanda:

- Et ça se passait où cette affaire?

- Au 22, rue des Amoureux à Maubeuge.

Elle faillit avaler son dentier!

- Et bien quelle histoire! De toutes celles que tu m'as racontées je crois bien que c'est la meilleure! Un dernier coup d'œil sur son "Héros" et elle fila à la cuisine pour ouvrir une boite de cassoulet.

Le lendemain à 15h50 comme tous les jours passés, présents et à venir, totalement ressuscitée elle baisait sur le tapis jaunâtre du 22 bien connu avec son "assassin" qui ne sachant plus où aller avait regagné son domicile en serrant les fesses, mais trop content de retrouver sa Margarita sur pieds!!!

Ceci est une histoire vraie, et croyez-moi c'est du lourd!!!

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 03:21

Demain il sera trop tard

Demain l’été s’envolera

Et tourneront les feuilles mortes.

Mon aimé, tu repartiras

Après avoir franchi la porte.

Il me restera sur les lèvres

Notre baiser doux et amer,

Il me restera cette fièvre,

La détresse où je me perds.

Souvent j’aurais voulu te dire :

« Ecoute enfin battre mon cœur,

Regarde mes yeux mon sourire,

Avec toi tout n’est que bonheur. »

Trop tard ! Quand les dés sont jetés

Rien ne saurait les retenir !

On a beau gémir, supplier,

Peut-être vaut-il mieux dormir,

T’oublier en fermant les yeux,

Attendre que l’hiver s’achève,

Rire ou s’enfuir vers d’autres cieux,

Danser, rêver d’un nouveau rêve…

Jos

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 08:30

Ce jour là il neigeait. Le parc s’était habillé de paillettes immaculées et scintillantes sous un soleil lumineux dans la pureté infinie du ciel. Il faisait froid, le thermomètre annonçait un zéro degré provocateur. Marie n’avait qu’une envie, s’emmitoufler dans son grand plaid bien douillet après avoir allumé la cheminée puis ronronner de concert avec son chat jusqu’à ce qu’une sorte de léthargie langoureuse l’emporte dans l’un de ses doux rêves dont elle seule connaissait « presque » tous les secrets. Mais aujourd’hui cette option était impossible, il fallait donc qu’elle prenne son courage à deux mains afin de se préparer à mettre le nez dehors.

C’était un vendredi. Avant de partir il lui avait dit sur un ton qui n’admettait pas de réplique :

-Aujourd’hui je veux (et non pas je voudrais) manger du poisson ! Et bien entendu il en mangerait.

Elle fila donc à la salle de bains afin de « se refaire une beauté » ouvrit tout grand son vestiaire, se vêtit chaudement, hésita quelques instant entre imperméable et manteau, puis finalement choisit son vison tout à fait à la dernière mode, bien enveloppant, extrêmement confortable. Elle enfila ses jolies bottes en cuir souple et posa sur sa tête la mignonne petite toque assortie au manteau. -Au diable la neige et le froid se dit-elle !

Un coup d’œil dans le miroir lui renvoya l’image agréable d’une femme coquette, encore jeune et plutôt BCBG…

Il fallut attendre que le pare-brise de la voiture fût dégelé pour pouvoir commencer à rouler.

C’est ainsi que toute pimpante elle entra dans le magasin. Il y avait une longue file d’attente au rayon poissonnerie, forcément normal un vendredi ! Elle se mit au bout de la rangée et attendit patiemment son tour. C’est alors qu’arriva un grand type, bonnet enfoncé jusqu’aux oreilles, mine renfrognée, une sorte d’homme des bois du genre ours mal léché. Il se plaça juste derrière elle, il sentait le rance, pour ne pas dire plus. Comme elle, il attendit son tour.

-Bonjour Marie, lui dit enfin la vendeuse qui était aussi une de ses connaissances, que prendrez-vous aujourd’hui ?

-Deux soles, s’il vous plaît Gisèle. Pourriez-vous les peler ?

-Bien sûr !

A ce moment là l’individu la poussa sans ménagement d’un coup d’épaule et s’adressant à la vendeuse il éructa :

-Pour moi ce sera une queue de morue. Puis, sans le moindre regard pour Marie, il la désigna du pouce, exactement comme s’il faisait du stop ! -Et avec celle-là ça fera deux !!!

Si Marie avait eu un dentier elle l’aurait sûrement avalé ! Elle resta scotchée, absolument sidérée et muette comme une carpe (normal dans une poissonnerie) tout comme la vendeuse qui arborait une mine effarée ! Gisèle complètement déboussolée et ne sachant que faire cherchait désespérément le regard de Marie.

Celle-ci reprit rapidement ses esprits et avec beaucoup de classe (lui semblât-il) elle dit :

-Je vous en prie Gisèle, servez Monsieur, j’ai tout mon temps.

La chose faite, il prit son sac en plastique et sa queue de morue puis tourna les talons sans dire un mot.

-Marie, avez-vous entendu ce que je viens d’entendre ?

-Oui Gisèle, répondit dignement Marie quand même un peu sous le choc.

Vous le croirez ou pas ceci est une histoire vraie, et près de quarante ans après qu’elle se fut produite Marie y pense parfois, la raconte souvent, et au final s’en amuse énormément…

Jos

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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 15:26

Sur l’air de « Padam, padam, padam » EDITH PIAF

Ce baiser volé un beau jour,

Je le prenais pour de l’amour !

On grignotait des cacahuètes,

Il faisait chaud tout était chouette !

Y’avait des papillons partout,

Des rossignols c’était si doux !

Dans les vignes on a fait du feu,

Je l’imaginais amoureux !

Refrain

Super, super, super !

Y’a d’l’amour y’a d’la joie !

Super, super, super !

A crier par-dessus les toits !

On était venu en calèche,

Pourtant on était dans la dèche !

C’était l’automne et la saison

Du raisin bien mûr fleurait bon !

Du coup avec simplicité

Me suis toute déshabillée.

Mais à la fin de la journée

Le zigoto s’est rhabillé,

A remis son foulard de soie,

En se pavanant comme un roi !

Affichant sa satisfaction

Il me parut le roi des fions !

Refrain

Pas top, pas top, pas top!

J’ai commencé à déchanter

Pas top, pas top, pas top!

Ce mec était un vrai taré !

Malgré son livre sous le bras,

Son quotient ne m’épatait pas !

Il étalait sa réussite,

Tout son charisme était en fuite !

Avec sa clope aux bouts des doigts

Il sifflotait du Sinatra !

J’ai allumé une bougie

Pigeant bien que tout était cuit !

Et lorsque j’ai pris la tangente

Afin de remonter la pente

Je l’ai planté là tout de bon

Pour revenir à la maison

Où j’ai assez vite compris

Que le type était abruti !

Il braillait aussi fort qu’un veau,

Il ne manquant pas de culot !

Mais plus forte en gueule que lui,

J’ai su l’envoyer au tapis !

Refrain

Et ma voix couvrait sa voix !

Une fois, deux fois, trois fois :

Trop con, trop con, trop con !

Lui hurlai-je en claquant du bec.

Trop con, trop con, trop con!!!

Vas donc t' faire voir chez les grecs !!!!

Jos

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 22:32

Je suis profondément surprise

De voir classer la gourmandise

Parmi les péchés capitaux.

En vérité rien n’est plus beau

Qu’un gourmand bien intentionné ! Ici je vais le démontrer :

De tartes « Tatin » à babas

Le plus souvent te nourriras.

Sucettes magnums ou bonbons

Te rendront jovial et bon.

Dans rivières de chocolat

Longuement tu t’engloutiras,

Puis de Chantilly à gogo

Garniras glaces et gâteaux,

Sans oublier crème vanille Dont se pâment les jeunes filles.

Choux à la crème au caramel

Pour grimper au septième ciel !

Pensons tous à la Dame Blanche

Qui vous fait prendre un peu de hanches

Mais en surfant sur vos gosiers

Vous fait frissonner jusqu’aux pieds !

Les flans, crèmes et macarons

Vous apporteront ce goût rond

Bien arrosé d’un doux Sauternes

Rendant vos jours beaucoup moins ternes.

Surtout penser à la réglisse

Accompagnée de pain d’épices,

Aux tartines de Nutella,

Aux amandes, au miel, au nougat !

Mais encore à ces douces choses

Qui vous font voir la vie en rose.

Honneur aux gourmands patentés,

Aux incorruptibles liés

A ces tendresses de la vie,

A ces jolis bonheurs choisis.

Regardez comme ils sont éteints

Tous ces gens qui ne goûtent rien,

Tremblants d’avoir du diabète

Ils s’obligent à la diète !

Je le clame une fois de plus Être gourmand n’est que Vertu !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Lu approuvé Et certifié par

Jos

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