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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 12:59

 

 

Lac-Montrejeau-janvier-2012.jpgL’instant du soir

J’aime l’instant du soir

Quand s’obscurcit le ciel

Si vibrant de silence,

C’est alors que je pense

A tes caresses miel

En dessinant le noir.

 

Je ne me perdrai pas

En un fol labyrinthe

Seulement dans tes bras,

Ployée sous ton étreinte,

Emportée de désir

Presque jusqu’à mourir.

 

J’épellerai tes mots,

Psalmodie enivrante,

T’offrant mes seins, mon corps.

En éternelle amante,

Ma toison douce et or

T’ouvrira son berceau.

 

Tu viendras te noyer

Aux flancs de mes abysses,

Accosteras au port

Sur mon visage lisse,

Sous la nuit enchantée,

Tandis que tout s’endort…

 

Jos

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 16:58

Une larme a coulé sur sa joue de velours

 

C’était un soir d’été illuminé d’étoiles

 

Elle avait espéré qu’il resterait toujours

 

Pourtant il est parti par une nuit sans voile

 

Elle est restée perdue dans la maison glacée

 

Errant entre ses murs le cœur vide et amer

 

Les mots qu’elle avait crus s’étaient tous effacés

 

Il ne restait de lui que la pierre et le fer

 

Tous ces bonheurs enfuis et son indifférence

 

La laissaient chavirée presqu’à vouloir mourir

 

Aujourd’hui en son âme il n’y a que souffrance

 

Quand tout la fait pleurer même le souvenir

 

Ces grands soleils éteints ces roses trop fanées

 

Cette  journée obscure où se meurt lumière

 

Font tourner dans sa tête une étrange prière

 

Oh pouvoir s’endormir jusqu’au prochain été

 

Plus tard se réveiller dire c’était une rêve

 

Il est en encore ici il n’est jamais parti

 

Y croire encore un peu avant que ne s’achève

 

Cette nuit odieuse ou l’amour a péri…

 

Jos  

 

 

 

    

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 00:06

Silence, on tourne!

On tourne en rond,

On tourne en bourrique,

On tourne autour du pot,

On tourne sa veste,

On tourne la page,

On tourne la tête,

 

Puis soudain

On se retourne.

On retourne sur ses pas,

On retourne à la case départ,

On retourne de mauvais sentiments,

On se retourne comme un gant

Pour mieux se voir de l’intérieur,

Mieux se deviner, se comprendre

Et ce que l’on voit

Nous

Retourne davantage.

Alors brusquement

Silence ! On se détourne.

Jos

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 14:58

A la manière de Lamartine (Le Lac)

 

Aussi, encore aimé d’un tout nouvel amour,

Dans le soir déclinant estompé par la nuit,

Jamais tu ne pourras me dire sans détour :

Attends-moi vers minuit…

 

Ô vie étincelante ! A peine commencée,

Si loin de mon enfance et loin de ma maison,

Perdure ! Je me noie dans l’eau trouble et glacée,

Sans rime ni raison !

 

Tu riais en dansant sur la mousse si tendre,

Et je te regardais courir sous les pommiers,

Je croyais tout savoir ! N’avoir rien à apprendre.

Tu étais le premier !

 

Un soir, t’en souviens-tu ? Nous marchions sur la grève ;

La mer y périssait, les oiseaux s’étaient tus.

Nous attendions enfin que la lune se lève

Pour éclairer les nues.

 

Tu parlais doucement, nos pas allaient tranquilles.

Je pensais, qu’il est bon d’être là tous les deux !

Au loin l’on devinait les lueurs de la ville

Et tu semblais heureux.

 

« Ô temps ! Suspend ton vol » écrivait le poète.

A ton cou je voulais exister suspendue !

Mais tu t’en es allé ailleurs vers d’autres fêtes.

Tu n’es plus revenu…

 

Jos

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 16:58

L’étranger

Par un soir de février nous nous apprêtions à passer à table lorsqu’il est apparu hâve et en guenilles, transi de froid. Il avait cogné à la porte de notre maison qui était la dernière du hameau.

 

Mon père s’était aussitôt levé pour déverrouiller la serrure. C’est alors qu’en titubant l’homme s’effondra dans l’entrée. De sa besace à demi ouverte s’échappèrent quelques boites de bière, une pipe, un paquet de tabac ainsi qu’une une sorte de collier qui pouvait être un long chapelet à grains de buis.

 

Bien qu’extrêmement surpris et inquiets, nous nous penchâmes de concert sur lui afin de l’examiner. Il sentait l’alcool mais surtout la crasse. Ses mains et son visage noirâtres indiquaient clairement qu’il était resté plusieurs jours sans se laver.

Après l’avoir péniblement tiré devant la cheminée, mes parents entreprirent de le débarrasser d’une partie de ses hardes puis lui ôtèrent ses chaussures afin qu’il puisse se réchauffer les pieds.

Je n’étais encore qu’une très jeune adolescente pourtant je ne perdais pas une once de ce qui se passait dans la pièce, intriguée par ce personnage inconnu, venu de la nuit et du froid.

 

Nous nous apprêtions à fêter la chandeleur. De la cuisine montaient d’exquis fumets de rôti de canard aux cèpes et le parfum sucré agréablement vanillé des crêpes au rhum, grande spécialité de mon aïeule.

Sans dire un mot et en un tour de main maman avait posé tout naturellement une assiette supplémentaire sur la table.

 

Toujours étendu au sol l’homme ouvrit enfin les yeux ; ils étaient étonnamment bleus ; il esquissa un sourire. Je fus surprise par la blancheur éclatante de ses dents.

Mon père l’aida à se relever et le conduisit vers la salle de bains, non sans lui avoir donné quelques vêtements propres.

Nous attendîmes patiemment qu’il eût terminé sa toilette et restâmes tous bouche-bée lorsqu’il réapparut.

Sa peau mate, ses longs cheveux noirs et bouclés ainsi que sa haute stature lui conféraient une allure princière. Le costume de papa lui allait à la perfection, de même que les chaussures neuves et rutilantes en cuir noir verni.

 

Il s’avança au centre de la salle commune, une main sur le cœur et balbutia en s’inclinant devant maman :

- Merci. Etranger moi, pardon si pas savoir parler bien.

De sa voix toujours si douce et bienveillante elle s’exclama :

- Il n’y a pas d’étranger ici ! Prenez donc place, vous êtes chez vous.

Puis se retournant vers nous :

- Allons les enfants, à table maintenant ! Lança-t-elle joyeusement.

 

C'est à cet instant précis que je ressentis un étrange émoi suivi d'une immense bouffée de tendresse pour mes parents.

 

Jos

 

 

 

 

 

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 14:33

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô virgule ennemie !

De la ponctuation tu es la plus chérie

Mais la plus compliquée à bien utiliser

Et je ne sais jamais dans quel coin te caser !

Est-ce ici ? Est-ce là ? Ou bien encore ailleurs ?

J’avoue que par instant tu me fais un peu peur !

Quand paresseusement j’écris sans ponctuer

C’est parce que vois-tu je crains de te louper !

Va je ne te hais point ! Disons que tu m’embêtes

Et que c’est trop souvent que je me prends la tête.

Dois-je te mettre après ? Dois-je te mettre avant ?

Est-ce dans un instant ou est-ce maintenant ?

Oui Virgule Jolie tu me poses problème.

Pourtant tu le sais bien que malgré tout je t’aime !

Alors si tu voulais l’on pourrait s’arranger

Tu te poses où tu veux et le tour est joué !

 

Jos

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 23:44

Lac-Montrejeau-2012.jpg

 

 

Comme ces frêles esquifs qui vont à la dérive

                     Elle est.

 

Comme ces arbres nus dépouillés par l’hiver

                     Elle est

Douce, fragile, forte, aérienne, éthérée,

                 Evanescente.

 

Lorsqu’elle parle au vent, c’est le vent qui l’écoute

Et quand elle se tait son silence est chanson.

Ses pieds frôlent le sol, tête dans les étoiles.

 

Dansant à demi-nue, offrant ses mains aux cieux,

                      Elle rit

Et se rit de la pluie, du beau temps, peu importe !

 

                       Partie

           Pour un ailleurs lointain !

Elle peut s’envoler à donner le vertige !

Dans ses cheveux dorés mille fleurs suspendues.

Elle dort sur les lacs, se berce de rivières

Où le miroir des flots reflète sa beauté.

Inaccessible et fière, envoutante irréelle,

                    

                      Elle est…

 

Jos

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 23:31

Avec les temps les emportements s’apaisent.

Bienveillance et douceur s’imposent

Comme une évidence.

Délicatement, les années nous enveloppent.

Et, si sous nos cheveux blanchis se

Fanent nos visages,

Gardons encore une imprenable jeunesse !

Hâtons-nous de humer avec délice l’air de la saison.

Ils nous restent en mémoire des instants radieux !

Je me souviens avec émoi de mes trente ans, de

Kaolack et ses vastes plantations de palmiers,

Le port toujours grouillant de pêcheurs affairés.

Mon âme est aussi restée là bas, partagée. Je revois

Notre case, son jardin, les bougainvillées…

Oublier le quotidien un peu banal ; ranimer tous ces soleils ;

Pouvoir revivre un passé par la magie du souvenir !

Quêter dans l’absolu autant de

Rêves que de réalités pour, durant quelques minutes,

S’évader du temps présent.

Tenir à bout de cœur ce qui était,

Une fois, cent fois, mille fois !

Vouloir être encore un peu ce que l’on fut :

Walkyrie indestructible !

Xizang, mystique. Envoutement !

Yseult aimée de Tristan !

Zen devenir et zen rester…

 

Jos

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 12:32

Un rameau d’olivier au bec de la Colombe,

Tandis que sur le sol un enfant meurt et tombe,

Que la terre imbibée du sang des combattants

Ne cesse de rougir ! Où est donc le printemps ?

 

C’est une main tendue ou un poing qui se dresse ;

C’est un bruit de canon prélude à la détresse ;

Une mère qui pleure ; un vieillard torturé ;

Un doux sourire éteint ; une ville brûlée !

 

Une femme hébétée de ce qu’elle a subi

Dont l’honneur arraché vient de briser la vie

Hurle dans la nuit blême, à demi dévêtue,

Pour voile ses cheveux et pour gîte la rue.

 

Au ciel troué, obscur, il n’y a plus d’étoiles

Seulement un tableau comme une immense toile

Zébrée d’éclairs pointus à la couleur du feu

Qui déchirent la peau et aveuglent les yeux.

 

Et toi pourtant, Colombe, en ton bec ce rameau

Inlassable tu planes au-dessus des tombeaux,

Tandis qu’en bas hélas la haine n’a cessé

De croître et prospérer, ennemie de la Paix…

 

Un jour viendra, peut-être, où ta blancheur sublime

Remontera l’humain du fond de ses abimes,

Alors s’élèveraient mille chœurs réunis

Et la main dans la main nous serions tous amis…

 

Jos

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 13:29

De ma désillusion je ferai un festin,

J’éteindrai la douleur, brûlerai mes chagrins,

Effacerai le pire en gardant le meilleur

Et ne me souviendrai que des jours de bonheur !

 

La blessure guérit et les chagrins aussi,

C’est bien la même vie qui un jour nous sourit.

Ne serait-ce qu’une heure il faut cueillir l’instant,

En tresser un panier, y poser le printemps.

 

L’hirondelle revient toujours au même nid,

Puis le soleil s’endort lorsque la lune luit.

C’est ainsi on le sait, tout fini, tout commence.

Le monde reste monde. En entrant dans la danse

Chaque être a son lot de joies et de chagrins.

La grande loterie n’est pas faite pour rien !

 

Alors pourquoi pleurer, pourquoi perdre ses larmes

A grossir la rivière en abaissant ses armes ?

Il faut lever les yeux pour voir que près de soi

Existent des amours à délaisser parfois.

 

Demain il fera beau, la rose fleurira,

Sa couleur irisée, légère, embaumera.

Tu la respireras avec tant de tendresse

Qu’elle te couvrira des plus douces caresses.

 

Allons vas, il est tard, ferme tes jolis yeux

Pour retrouver ton rêve et t’échapper un peu

Au-delà du réel si pesant quelquefois.

Rappelle-toi ces mots : « Il était une fois »…

 

Jos

14 juillet 2009 005

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