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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:18

Ces mots qui nous enchantent en nous faisant rêver

Nous emportent au loin vers des cieux émouvants,

Des amours inconnues et un nouvel été

Eclairés de lueurs teintées en bleu et blanc.

 

J’aime à imaginer qu’un matin je m’envole

Au-delà d’un poème plus beau que de raison,

Dès lors fermant les yeux quand la muse me frôle,

Un désir monte en moi troublant comme un frisson.

 

Do, mi, fa, sol, ré, si, le La donne la note !

Je me prends de langueur et je goûte l’instant…

Au loin vers les massifs une montagne haute

Resplendit de sa glace au soleil triomphant.

 

Je respire à plein cœur les parfums délivrés

Et que les lys pour moi laissent évaporer.

En m’enivrant de mots, bercée de leurs caresses,

Je les bois au calice en indécente ivresse.

 

Il faut les murmurer, les dire, les chanter,

Les attacher ensemble en un bouquet joli,

En faire des quatrains, des rimes, des sonnets !

Mais viendra-t-il le temps de toutes mes folies ?

Celui où sans détour laissant aller ma prose

Chaque point, chaque trait, refleurirait en rose ?

 

Or, sur ma page blanche, il m’arrive souvent

De les attendre en vain ces mots que j’aime tant.

Désespérés mes yeux s’emplissent du cristal

Que roule la rivière où se noie tout mon mal.

 

Jos

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 12:55

A la manière de…

Si le temps doucement conduit à la sagesse,

Ce temps trop précieux que tu voudrais garder,

Et qui fuit chaque jour oubliant ta jeunesse,

Te laisse las, perdu, triste ou désemparé,

Si tes yeux grands ouverts conservent leur éclat,

Si ton cœur reste pur, ton âme généreuse,

Et si aux démunis tu sais ouvrir tes bras,

Leur donner sans compter, rendre leur vie joyeuse,

Si au petit matin tu chantes à pleine voix,

Si ton ciel reste bleu même quand vient l’orage,

Et offre tes sourires aux moins bénis que toi,

Si des mesquineries tu peux tourner la page,

Si tu sais avoir chaud surtout lorsqu’il fait froid,

Si tu veux partager la chance quand tu l’as,

Sans jamais un instant la conserver pour toi,

Penser à ceux qui t’aiment, offrir ce que tu as,

Si tu es fatigué mais reste encore debout,

En avançant courbé sous le poids des années,

La tête relevée devenir le grand fou

Que tu étais avant et que tu veux rester,

Alors le temps, les ans ne sauront te détruire,

Et au bout de ta vie quand face à ton miroir

Tu te regarderas et pourras te sourire,

Tu auras tout gagné ami

 

Jos

 

Avec un coup de main de son vieux pote Rudyard Kipling

D’après son célèbre poème :

« Tu seras un homme mon fils »

 

 

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 17:12

- Salut toi ! Comment vas-tu ce matin ?

- Moyen moins, dis-je, je me suis levée du pied gauche.

- Tiens donc et pourquoi ?

- Trop long à t’expliquer !

Je tourne les talons et file tête baissée sans dire un mot de plus.

Voici à la virgule près, la conversation imbécile que j’ai eue tout à l’heure avec ma voisine.

C’est vrai que tout a commencé au saut du lit. J’ouvre péniblement les yeux vers 8 heures, je m’étire, baille comme une carpe pendant cinq bonnes minutes puis saute guillerette dans mes pantoufles pour me diriger vers les toilettes. Au moment de tirer la chasse pas d’eau ! Bon, on attendra. Préparation du thé avec du Vittel, je m’approche du frigo et je glisse sur une peau de banane ! Sans blague, une vraie peau banane posée là au milieu de la pièce. Je crois rêver car j’ai horreur de ce fruit et il n’y en a jamais chez moi. Alors ? Je jette un coup d’œil soupçonneux sur Cory, ma chienne, grande visiteuse devant l’éternel de toutes les poubelles du quartier. Elle baisse la tête d’un museau confus.

-OK, j’ai compris !

Lui dis-je.

Je me ramasse péniblement, j’ai mal au dos, au coude et aux fesses, ça passera ! Je m’installe devant ma tasse de thé bouillant, exactement comme je l’aime, la chienne saute alors sur mes genoux, résultat : nappe arrosée, tasse vidée et main droite brulée ! Petit pansement. Je renonce au thé. Grignotage de biscottes avec confiture de cerises. Enervée, j’avale de travers au risque de m’étouffer… La série continue !

Je file à la salle de bains pour faire ma toilette, à poil sous la douche, brrr… j’ouvre le robinet, pas d’eau, c’est vrai j’avais oublié. Je me remets sous la couette avec un bon oreiller et un bouquin, mes lunettes ne sont pas sur la table de nuit. Je me relève, monte au premier étage là où elles sont censées être, rien ! Ras le bol… Je cherche partout en vain, introuvables !

Tout ça commence à bien faire.

Je décide de faire ma gym en attendant que les robinets coulent, impossible de me baisser, j’ai le dos en compote.

Je sens monter en moi une espèce de rogne contenue, je lâche enfin un « merde » retentissant qui me soulage un peu. Cory a l’air étonnée, je lui tire la langue, elle s’en fout complètement.

Le téléphone sonne, c’est Sandra, elle est malade et ne pourra pas venir faire le ménage ce matin. D’accord, c’est la première fois en 20 ans que ça lui arrive, mais comme j’avais dix personnes à dîner hier au soir le salon et la salle à manger sont sens dessus dessous. Il faut ranger tout ce bazar et faire la vaisselle, or il n’y a toujours pas d’eau.

Je m’assois, et commence à engloutir une tablette de chocolat avec des petits « Lu » ça aide.

Je gamberge pendant un quart d’heure, finis par faire une toilette de chat, m’habille un peu n’importe comment et saute dans ma voiture. Batterie à plat !

Je suis écœurée !

Et après tous ces problèmes il faudrait que je me sois levée du pied droit ?

Je m’efforce de dire « cheese » plusieurs fois, les lèvres détendues comme pour accentuer un sourire.

Elle n’est pas belle la vie ?

 

Jos

 

 

 

 

 

 

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 12:49

Flamme folle, feux follets

Cœur pétales effeuillés

Trop d’étoiles diamants

Tant de rêves éblouissants

Sous un ciel veiné de noir

C’est la trêve vient le soir

Et tu parles et je palis

Et je pleure et tu ris

Dans mes larmes le cristal

Car tu sais où çà fait mal

J’ai fermé mes plaies ouvertes

Par une autre main offerte

Mais lorsque j’ai soif parfois

C’est tes lèvres que je bois

Toi enfuis plus rien n’existe

Je ne puis changer de piste

Le cirque est sans chapiteau

Le clown n’a plus son chapeau

Un jour je te chercherai

Un jour te retrouverai

 

Jos

 

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 17:38

                                                         01.09.2008-ce-n-est-qu-un-aurevoir-108.jpg

L’ostensible indifférence de sa mère la déstabilisait. Ainsi peu à peu elle s’était inventé un monde bien à elle, un autre monde fait de paix, de solitude et de sérénité, un univers exceptionnel dans lequel l’amour de sa mère ne lui serait plus nécessaire.

Pourtant elle avait été une enfant sensible et fragile dotée d’un visage mince et d’yeux immenses où se perdaient ses larmes. Elle pleurait souvent mais toujours lorsqu’elle était seule.

Elle aurait souhaité être presque aussi belle que sa sœur Amélie complimentée par tous. Amélie était adulée par leur mère. Elle, Marie, se sentait exclue de toute affection, peut-être croyait elle à cause de ses traits disgracieux, peut-être aussi parce qu’elle ne savait pas rire, chanter, danser avec l’aisance naturelle de sa sœur.

Elle avait de longs membres maigres, des attitudes empruntées, ne savait jamais ce qu’elle devait faire de ses mains ni, si par hasard on la regardait, vers où tourner les yeux. Rougissante elle les baissait en s’enfuyant derrière les frondaisons.

Elle était convaincue que si sa mère l’avait aimée seulement un tout petit peu, elle aurait pu devenir belle, intelligente et gracieuse. Mais elle n’avait jamais discerné dans son regard la moindre étincelle de tendresse. Même parfois en parlant d’elle sa mère disait « l’Autre.»

Un jour elle avait surpris une conversation entre sa mère et sa tante. Sa mère énervée criait plus qu’elle ne le disait : « mais enfin Hélène, tu sais très bien que Marie a été un accident ! »

Elle reçut cette phrase en plein cœur, comme une flèche empoisonnée et passa le reste de la journée à se haïr.

Ainsi au fil du temps elle s’était refermée comme un coquillage, avait même perdu le besoin et l’envie de parler et par-dessus tout d’entendre.

Lorsqu’elle ressentait une nécessité oppressante de silence c’est au troisième étage de la vaste maison qu’elle se cachait dans ce qu’elle appelait le « dernier refuge » simplement parce qu’il était au bout d’un long couloir étroit et qu’à partir de là il était impossible d’aller plus loin.

Dans cette pièce froide et exigüe située sous les toits et dont les grosses poutres apparentes laissaient peu de place à de minuscules lucarnes donnant sur la cime des cèdres et des sapins, elle aménageât une sorte de bibliothèque-boudoir où nul n’osait s’aventurer car elle avait placardé sur la porte basse et vermoulue « Propriété privée défense d’entrer ».

Le sol était entièrement recouvert d’un tapis ancien dont les couleurs avaient perdu leur éclat depuis des siècles, il y avait un canapé-lit défoncé autrefois bleu et deux fauteuils en velours mité de la même couleur délavée. Une table en bois sombre tenait lieu de bureau, un lampadaire désuet et bancal complétait ce décor misérable.

Sur les murs couraient des étagères invisibles tant elles étaient surchargées de livres et d’objets hétéroclites qu’elle avait récupérés ici et là dans la cave ou le chai, ou dans le petit pavillon au fond du parc. Chacun de ces objets était important pour elle. C’était un bric-à-brac étrange et coloré allant de la boite à sucre en fer fleurie de lavandes, ayant appartenue à sa grand-mère, au clairon en cuivre terni, piqué de vert de gris et ramené, disait-on, des Indes par un arrière grand-oncle oublié de tous depuis belle lurette ! Il y avait aussi la lampe tempête aux vitres brisées d’un défunt explorateur membre de la famille, des bouteilles aux formes bizarres et même un phonographe datant de Mathusalem ! Mais encore de nombreux pots de peinture et quelques pinceaux chapardés dans l’atelier du jardinier.

Grâce à son imagination féconde elle avait attribué une histoire extraordinaire à chaque objet et parvenait ainsi à s’évader bien au-delà de ces murs en pierre grise et froide.

Sur la table il y avait une paire de ciseaux, des photographies jaunies, une carafe bleu cobalt ébréchée, un grand verre à pied, des quantités effarantes de stylos, de crayons et plusieurs cahiers à spirale ouverts sur des pages couvertes de son écriture irrégulière, étrangement hachée, qu’elle-même avait parfois du mal à relire.

C’est ici qu’elle aimait penser, écrire, rêver et souvent s’endormir au grand dam de sa mère, en bas, qui ne comprenait pas ce que sa fille faisait des heures durant dans ce lieu si inconfortable qu’était le grenier.

Marie aimait la solitude. Petite fille elle restait en retrait et ne participait que très rarement aux jeux des autres enfants du voisinage ou de l’école. On la disait «particulière. »

Plus tard devenue adulte, elle s’était retranchée encore davantage. Au fil des jours sa famille s’était accoutumée à ses extravagances. C’est toujours en haussant les épaules que sa mère excédée soupirait : que voulez-vous c’est Marie… elle est comme ça !

Les bavardages, les ragots, les salamalecs du rée de chaussée, le brouhaha de la rue ne l’intéressaient pas. Elle haïssait les bruits, la lumière violente, tout ce petit monde d’en bas insignifiant et mesquin, d’une désespérante banalité.

Elle s’était construit un nid, un refuge qu’elle aimait et dans lequel elle s’abandonnait à ses rêveries, voyageant bien au-delà des murs qui l’entouraient. Elle s’y enfermait à double tour pour se plonger dans des lectures qui l’emportaient très loin d’une existence linéaire qu’elle exécrait. Elle écrivait énormément, avait d’abord commencé par quelques petits poèmes puis doucement s’était lancée dans l’écriture de longs textes qui lui semblaient plus aboutis, qu’ elle lisait et relisait sans cesse à haute voix parfois très fort, joignant les gestes à la parole, marchant nerveusement de long en large dans cet espace restreint. Il s’agissait souvent d’histoires fantastiques où sorcières, fées, magiciens, dragons, princes et princesses se côtoyaient aussi bien dans le merveilleux que dans la malveillance.

Plus tard lorsqu’elle fut devenue adulte elle décida qu’elle ne sortirait plus du « dernier refuge » elle se levait la nuit quand tous dormaient pour manger et faire sa toilette. Elle prit l’habitude de déposer son linge sale sur une chaise de la cuisine le retrouvant au même endroit lavé et repassé deux ou trois jours plus tard par Adèle, la vieille bonne, dont les crêpes à la confiture de groseille et les tartes aux pommes faisaient son régal quand elle vivait encore en bas.

Dans le village le bruit courait qu’il y avait là haut dans la demeure des maîtres, une fille détraquée, une sorte de malade qu’ils étaient obligés de tenir sous clé et attachée, dangereuse peut-être !

Rien de ce qui se passait dans la maison ne l’intéressait. Parfois elle percevait de la musique, ou des rires, ou des cris de dispute, alors elle se bouchait les oreilles, fermait les yeux pour se transporter aussitôt ailleurs dans un univers bleu, froid et profond qu’elle cloutait d’étoiles.

Lentement et inexorablement elle s’évaporait, devenait évanescente.

Ainsi les jours passèrent jusqu’à devenir des années. Elle finit par perdre conscience du temps, par oublier son âge et jusqu’à son nom. Elle cessa de penser et de rêver.

Elle oublia d’être.

Ceux d’en bas ne pensait plus à elle. Sa mère était décédée sans l’avoir revue, sa sœur ignorait volontairement la présence de cette folle dont elle aurait eu honte, qui vivait au bout de ce sinistre couloir où nul ne s’aventurait, dans ce qu’elle appelait à l’époque où elle parlait encore, le « dernier refuge. »

Bien plus tard, trop âgée pour continuer à entretenir la propriété, Amélie décida de la vendre et de se retirer dans une maison de retraite. Elle pensa alors à cette sœur, recluse dans le grenier.

 

 

Amélie gravit péniblement les escaliers qui conduisaient à l’antre de Marie.

Essoufflée elle parvint devant la porte, frappa plusieurs fois, d’abord doucement, puis très fort. Elle cria le nom de Marie et n’eut pour tout écho qu’un terrible silence, alors saisie de frayeur elle redescendit dans le salon et décrocha le téléphone.

Lorsque les gendarmes heurtèrent violemment sa porte Marie fut prise d’une panique incontrôlable et se mit à pousser des hurlements inhumains. Afin d’entrer ils furent contraints d’enfoncer ce dernier rempart vermoulu, à la pancarte devenue illisible, pour découvrir accroupi dans un angle du grenier, un fantôme blanchâtre et squelettique, sans âge, aux yeux immenses et décolorés, aux cheveux gris hirsutes, vêtu de haillons et dont les membres décharnés respiraient péniblement des mots-mutilations, gravés à même sa peau.

Les murs et le plancher du grenier étaient constellés de signes étranges, peints de couleurs criardes où dominait un bleu dur.

Et au sol, une misérable créature recroquevillée sur elle-même, dont l’existence ne semblait tenir qu’à un fil, psalmodiait en balançant son corps d’avant en arrière:

« Propriété privée défense d’entrer !

Privée défense d’entrer !

Défense d’entrer !

D’entrer… »

Jos

 

 

 

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 14:01

Jean si beau, si droit, pur poète,

Ecrivain, musicien, chanteur.

Avec ta voix et notre cœur,

Nous gravions tes mots dans nos têtes.

 

Fallait-il déjà que tu laisses

Et tes montagnes, et ta forêt….

Rester un peu plus, sans arrêt

Redire en notes d’allégresse,

Avec fougue intense et passion,

Ta vérité, tes émotions.

 

Jos 

 

 

Acrostiches

 

 

 

 

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 13:45

01.09.2008 ce n'est qu'un aurevoir 063

« Une chanson en bleu

Pour une fille triste

Sourire au coin des yeux

L’amour revient en piste

Mais refermant son cœur

Elle veut m’ignorer

Détourner le bonheur

En me laissant passer

 

Une chanson en vers

Pour une fille sage

Mon livre est à l’envers

Et sans tourner la page

Je psalmodie les mots

Que je lui ai écrits

Bien qu’elle soit de dos

Je crois qu’elle a sourit

 

Une chanson en rose

La douceur de ses lèvres

Je voudrais mais je n’ose

Lui déclarer ma fièvre

Elle d’un pas léger

Est déjà repartie

Je deviens étranger

Aux choses de sa vie

 

De toutes les couleurs

Je peindrai un tableau

Oh je n’aurai pas peur

De colorer sa peau

D’ocres et d’incarnats

De poser sur ses seins

Le plus vif des éclats

De glisser sous ses reins

Des voiles et des brocarts

Je voudrais la surprendre

Ce n’est jamais trop tard

Il suffira d’attendre

D’inventer des poèmes

Puis rêver qu’elle m’aime. »

 

Jos

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 23:19

14 juillet 2009 024Il ne me faudrait qu’une étoile,

Je la mettrais dans mes cheveux

Pour que dans une nuit sans voile

Tu me retrouves où je veux.

 

Il ne me faudrait qu’une rose

Et quelques parfums d’Arabie

Pour que sur mon corps tu déposes

Tous les baisers dont j’ai envie.

 

Il ne me faudrait que tes mots,

Tes mots légers, douces caresses,

Bercés par la mer et ses flots

Ils me rediraient ta tendresse.

 

Il ne me faudrait que ta main

Pour la garder entre les miennes

Prisonnière jusqu’à demain,

Puis j’attendrais que tu reviennes.

 

Il ne me faudrait que tes yeux

Pour voir la beauté de ce monde,

Nous la découvririons à deux

Sans cesser, car la terre est ronde.

 

Mon bel amant, lorsque je rêve

D’étoile, de rose, de mots,

De ta main aussi de tes yeux,

J’ai peur lorsque la nuit s’achève,

Quand le jour se lève trop tôt,

Qu’elle efface mon amoureux…

 

Jos

 

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 09:48

Faite d’irrésolu, de rêve et d’éphémère,

Suis-je une ombre emportée sur un souffle de vent ?

Une âme en perdition sans espoir ni prière ?

Cet éclair explosant dans les cieux violemment ?

Je ne sais qui je suis et ne sais où je vais.

J’erre à chemin-perdu sur ce vague horizon,

Vivant au fil du temps et au gré des saisons

Me laissant dériver sans rime ni raison.

Quand renaît le printemps j’exulte de couleurs

Quand l’hiver apparaît de blancheur je m’habille.

L’été je suis ruisseau, l’automne étreint mon cœur,

L’enveloppe en ses roux et dorés qui scintillent.

Je me recherche en vain sans trop savoir pourquoi !

Mes émois, ma folie rythment mes désarrois.

Vaste quête constante, improbable départ,

Je fuis vers n’importe où, je viens de nulle part…

 

Jos

 

 

 

 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 17:01

J’ai perdu le désir d’écrire, ce plaisir enivrant qui m’emportait tout entière hors des limites du temps, dans un monde rêvé. Au fil des semaines je suis devenue silencieuse, passive.

Chaque jour naissant ressemble à celui d’hier, tout est toujours pareil. Une lassitude morale envahit mon cœur, je ne retrouve plus mon chemin si tant est que j’en ai eu un.

Comment exister sans projets, sans désir ni lumière…

L’obscurité de mes pensées me plonge dans un univers barbare, mes épaules ploient sous une lourde chape de non-dits, de colères inexprimées, de déceptions douloureuses dont je ne parviens jamais à me défaire.

 

Pourtant j’admire et j’aime les gens épanouis, ceux qui vivent leur existence en s’émerveillant au moindre signe, pour un bruit soudain et inattendu ; au chant insolite d’un oiseau tandis que s’étend la nuit, ou encore quand les cieux se teintent de reflets flamboyants afin de mieux engloutir les derniers rayons d’un soleil hivernal.

 

Mon Dieu ! Par-dessus tout j’ai besoin de paix et de silence profond.

Je me complais dans la solitude. Il m’arrive de fermer mes volets en plein jour, de décrocher mon téléphone durant des heures. Je fais n’importe quoi pour tenter de me persuader que je m’offre la liberté.

Si ce n’était pas aussi pitoyable ce serait dérisoire !

 

Ma mère est convaincue qu’il n’y a pas plus heureux que moi ! C’est l’image que je veux lui donner et ça fonctionne !

-Tu as tout, dit-elle.

Le pire étant que c’est vrai !

Tout et Rien…

 

Je m’engouffre lentement dans un vide effroyable et me laisse aller à la dérive sans me débattre.

Parfois j’ai l’impression que je n’ai plus la faculté de réfléchir tant je peine à discipliner mes pensées. Elles s’évaporent dans tous les sens, ne m’apportent rien, ne suivent aucune logique.

 

Je ne plane pas, ce serait bien trop exaltant !

Je me contente d’un envol au ras du sol, écrasée de vide et d’inconsistance.

 

Jos

 

 

 

 

 

Magnolia-sous-la-neige-002.jpg

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